MP3, jazz, clarinette, gratuit

APPROCHE MUSICALE

 

Vous vous demandez sûrement : Mais comment fait-il pour choisir le répertoire et déterminer la pièce musicale qui sera acceptable pour être déposée sur le serveur à des fins de téléchargement? (Vous devez trouver que je me préoccupe beaucoup de vous et de vos interrogations n'est-ce pas?).

Alors devant votre insistance, je vais m’efforcer de vous expliquer dans cette page du mieux que je peux.


CHOIX DE LA PIECE

Dans les faits, le choix d’une pièce musicale est déterminé par la combinaison de 2 types de critères de sélection :

1 - Les critères de goût
J’aime une pièce ou je ne l’aime pas, même chose pour la qualité des enregistrements des disques d’accompagnement et je dois me sentir confortable avec le style des musiciens d’accompagnements.

2 - Critères techniques
Il s’agit de mes capacités techniques sur l’instrument. Il y a des pièces qui me tiennent à coeur d’interpréter, mais l’effort que je devrais mettre pour atteindre une certaine qualité d’interprétation n’en vaut pas la peine. Je ne peux pratiquer que quelques heures par jour et souvent en soirée après des dures journées de labeur. Vous pouvez penser que je suis paresseux moi j’ai tendance à penser que je ne suis pas masochiste.


LIMITATION DU CONTEXTE MUSICALE

Les disques d’accompagnement, aussi bien faits soient-ils, sont limités.  Ce n’est après tout que de la musique en boîte. Des musiciens professionnels qui accompagnent ... personne. Pour certains CD, c’est réussi (même très bien réussi), dans d’autres ça l’est moins.

Alors, il est facile de comprendre que mon défi est de ne pas produire des pièces musicales statiques où on a l’impression que votre humble serviteur joue seul accompagné d’une traque musicale d’accompagnement; un peu comme les émissions de télévision où il y a de faux rires et de faux applaudissements.

Donc, afin de rendre la pièce la plus vivante possible, j’essaie de créer des impressions d’interactions bidirectionnelles. Donc, des fois je suis réactif aux CD d’accompagnement en régissant aux accompagnateurs et d’autre fois j’essaie de donner l’impression que je fais... réagir le trio d’accompagnement à mes actions musicales. Ne me demandez pas comment je fais, je ne sais pas. C’est peut-être l’instinct et ou l’expérience, mais parfois j’arrive vraiment à donner cette illusion.

INTÉGRITÉ DES SOLOS

Pour moi un solo est acceptable lorsque le son de la clarinette est centré, juste et sonne le bois. De plus, il faut que mon jeu musical soit vivant, dense, intense, provocant, qu’il ait du timing, crée de l’intérêt et soit créatif.

J’aime que mes solos soient nuancés et expriment des émotions (mes émotions). Alors, tout ce que je viens de vous décrire peut se résumer en 4 mots: être dans ma bulle.

Beau cliché n’est-ce pas?

Mais c’est la meilleure façon pour d’écrire l’état dans lequel je suis et lorsque j’y arrive. 90% du temps c’est la bonne prise d’enregistrement.

En parlant d’émotion, je me suis découvert une passion pour les balades parce que justement, elles me permettent de puiser un peu plus dans mon fond :-) comme le dit la joke populaire c’est à dire d’entrer dans cette bulle plus facilement.

Des fois, il m’arrive d’être dans ma bulle tout au long de la pièce (ce qui m’arrive rarement à cause de la longueur des solos dans certaines pièces), mais quand ça m’arrive j’en suis très heureux, car il n’est pas toujours évident d’atteindre cet état en jouant seul dans son sous-sol.

Il serait beaucoup plus facile d’atteindre cet état-là en jouant sur une scène avec des musiciens réels dans une salle pleine de spectateurs chauffés à blanc n’est-ce pas? Qu’en pensez-vous? Alors, que faire lorsque je suis dans ma bulle que pour une partie de solo?

 

DIFFÉRENTES STRATÉGIES
(tiens le consultant en moi qui parle :-)).

Première approche.
J’enregistre plusieurs solos les uns après les autres jusqu’à épuisement (généralement de six à dix solos) tout en les conservant, mais sans les réécouter. Puis je fais un collage des plus belles parties de chacun des solos. Pour y arriver, j’ai dû affiner mes techniques d’enregistrement (vous remarquerez que cela paraît beaucoup plus dans mes premiers enregistrements, mais dans les plus récents je vous défie de trouver les coupures.

Deuxième approche
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Je fais mes solos section par section comme si c’était un musicien différent qui commencerait un nouveau solo afin de changer l’atmosphère entre les solos. Partie

Donc, on pourrait conclure que les solos sur les MP3 sont des paquets de petites bulles dont la durée peut varier de quelques secondes durées à quelques deux minutes chacune. À la fin du compte parfois, il en résultera un vin mousseux de bon goût (restons humble, je ne crois pas avoir encore réussi de champagne) et d’autre fois en un 7UP pas toujours très pétillant :-). Alors dans ce cas on recommence... des heures de joie je vous dis.
 
Dans tous les cas, aucun de mes solos n’a été appris ou écrit au préalable. Tous ont été improvisés le plus spontanément possible considérant les conditions dans lesquelles j’enregistre. Il me prend entre quatre et huit heures de joies intenses pour enregistrer, monter et mixer une pièce musicale. J’en produis environ une par semaine parfois deux.

 

LA PERFECTION N'EST PAS DE CE MONDE

Et surtout pas dans mes MP3. Étant donné que je ne suis pas une machine où tu appuies sur un bouton et hop, il est dans sa bulle. Je tolère de petites anicroches comme une légère hésitation, un squeek (petite note aiguë provoquée par un léger manque de contrôle), une note non désirée, mais qui est dans la tonalité. C’est un compromis que je me donne pour garder la spontanéité. Comme l’a déjà dit un président des États-Unis : «READ MY LIPS».

Je ne cherche pas la perfection musicale, mais une ambiance de qualité (un mood) qui sera agréable à l’écoute pour vous, mon public virtuel.

     
STYLE D'IMPROVISATION PERSONNLISÉ

Comme vous l’avez sûrement constaté dans ma biographie, je n’ai pas joué beaucoup de standards durant ma carrière active. De plus, je n’ai jamais été un utilisateur de séquences musicales, de gammes et je n’ai jamais essayé de pratiquer ou de copier les solos de mes idoles du Jazz. (Ça fait 25 ans minimum que je n’ai pas pratiqué de gamme).

J’ai toujours tenu mordicus à l’originalité de mon style et de mon jeu musical. Alors, on aime ou on n’aime pas, mais c’est mon style et je n’y peux rien. Alors, je ne vais pas changer ma philosophie sous prétexte que je joue des standards. Je ne me mettrai pas à imiter le style de Wayne Shorter parce que joue une de ces pièces.

Premièrement, j’en suis incapable.

Deuxièmement, ça ne m’intéresse pas d’être le duplicata de quelqu’un.

Et si vous avez parfois l’impression que j’aurais imité une ligne d’improvisation d’un musicien quelconque, loin en était mon intention, et ça n’aurait que par pur hasard. J’essaie de traiter chacun des standards comme si c’était une de mes pièces en essayant de respecter l’ambiance de celle-ci en la jouant du mieux que je le peux dans le style qui m’est propre.
 
Ce qui caractérise le plus mon style est ma conception de la clarinette. Lorsque je joue de la clarinette, je pense comme si ma clarinette est un saxophone soprano de bois. Penser ainsi m’a permis de ne pas tomber dans le piège d’imiter les styles du passé de la clarinette et de m’éloigner le plus des styles joués par les clarinettistes contemporains connus.

Alors, on va télécharger un autre MP3 ?

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